jeudi 31 mars 2011

Un Américain à Paris (3)

Après la disparition de son fils en avril 1970, Lili Damita a conservé en l'état son appartement parisien. Au cas où... Il a pourtant été "profané" plusieurs fois. Cet article de "France-Soir" date du 28 septembre 1971 :



mardi 29 mars 2011

Dans la rivière des crocodiles...



Ceylan, 1963. Sean Flynn tourne une scène du "Temple de l'éléphant blanc" sur une rivière en compagnie de l'actrice française Marie Versini. Celle-ci raconte :


« Sean pagaie à l’arrière. À l’avant, un Hindou inexpérimenté et certainement drogué fait une fausse manœuvre et la pirogue chavire. La rivière est profonde, le courant plus violent que je ne l’imaginais. Quand je comprends que mon sari, cette longue bande de tissu se défait et s’enroule autour de moi, il est trop tard pour réagir. Je suis prise dans le piège de ce vêtement, incapable de bouger. Et je m’enfonce. Et, à mesure que je m’enfonce, je comprends que je suis en train de me noyer et que, si la sensation est étrange, elle n’est pas désagréable du tout. On n’étouffe pas, c’est proche de l’anesthésie. Je suis déjà « ailleurs » quand quelque chose m’attrape le bras.




Je me souviens d’une recommandation de mon sadique metteur en scène : « Evitez à tout prix de tomber dans cette rivière, elle est pleine de crocodiles, personne n’en est jamais revenu vivant. » Remontée à la surface, la face de mon crocodile est plutôt sympathique. Il s’agit de Sean Flynn qui n’a pas hésité à plonger pour me sauver. Comme je lui souris, il me prend pour plus brave que je ne le suis. Quant à lui, procéder à un sauvetage dans une rivière infestée de crocodiles est une aventure comme une autre… »

lundi 31 janvier 2011

jeudi 27 janvier 2011

Revue de presse (4)

Un article de Geoffroy Caillet dans "Enfants du Mékong Magazine" (n°166). Cliquez sur l'image pour l'agrandir.



Le site du magazine ici.

dimanche 23 janvier 2011

L'Ombre du père

"Pour tout le monde, (son) tempérament lui vient de son père. Son nom, son visage, ses films, absolument tout le ramène à lui. Et cela commence à l’irriter. « C’était un sujet tellement évident que beaucoup de gens lui parlaient de ça », se souvient Edward Meeks. Sean se protège, fuit les importuns ou bien encore invente des fables « avec des orgies et toutes sortes d’horreur, rien que pour voir la tête des gens. »

Ses propos à la presse sonnent comme autant de mises au point à caractère (vainement) définitif : « La seule chose que je dois à mon père, c’est d’être né. Pour le reste, il a quitté ma mère quand je n’avais même pas un an, il ne s’est guère préoccupé de moi et il n’y avait entre nous que des liens très relâchés. Je n’en veux pas à sa mémoire mais j’aimerais qu’on cesse de faire des comparaisons qui, pour aussi flatteuses qu’elles soient, me paraissent inutiles. J’existe et je veux vivre et faire carrière sans l’aide d’un fantôme. »

Le journaliste anglais Roderick Mann est frappé par son attitude : « Sean ne respecte guère la mémoire de son père. Cela peut se comprendre. (…) Il ne le voyait que très rarement. Errol était loin de rechercher systématiquement l’admiration et n’était aimé en fait que par ceux qui le connaissaient bien. À présent, son fils s’efforce de se faire son propre trou. C’est normal, après tout. »

Cette distance vis-à-vis de l’auteur de ses jours vaut aussi (et surtout ?) pour ceux qui furent ses amis ou ses compagnons de nouba, « la bande de jouisseurs et de filles impossibles dont il s’entourait ». Lors d’une soirée mondaine dans une villa rococo de la Côte d’Azur, Sean s’approche de David Niven et lui dit : « Je sais que vous étiez un ami de mon père, mais, je vous en prie, ne prononcez pas son nom devant moi ! »

Mais malgré tous ses efforts, Sean n’a pas fini de voir l’ombre d’Errol planer sur sa vie."

(extrait du livre)