lundi 31 janvier 2011

jeudi 27 janvier 2011

Revue de presse (4)

Un article de Geoffroy Caillet dans "Enfants du Mékong Magazine" (n°166). Cliquez sur l'image pour l'agrandir.



Le site du magazine ici.

dimanche 23 janvier 2011

L'Ombre du père

"Pour tout le monde, (son) tempérament lui vient de son père. Son nom, son visage, ses films, absolument tout le ramène à lui. Et cela commence à l’irriter. « C’était un sujet tellement évident que beaucoup de gens lui parlaient de ça », se souvient Edward Meeks. Sean se protège, fuit les importuns ou bien encore invente des fables « avec des orgies et toutes sortes d’horreur, rien que pour voir la tête des gens. »

Ses propos à la presse sonnent comme autant de mises au point à caractère (vainement) définitif : « La seule chose que je dois à mon père, c’est d’être né. Pour le reste, il a quitté ma mère quand je n’avais même pas un an, il ne s’est guère préoccupé de moi et il n’y avait entre nous que des liens très relâchés. Je n’en veux pas à sa mémoire mais j’aimerais qu’on cesse de faire des comparaisons qui, pour aussi flatteuses qu’elles soient, me paraissent inutiles. J’existe et je veux vivre et faire carrière sans l’aide d’un fantôme. »

Le journaliste anglais Roderick Mann est frappé par son attitude : « Sean ne respecte guère la mémoire de son père. Cela peut se comprendre. (…) Il ne le voyait que très rarement. Errol était loin de rechercher systématiquement l’admiration et n’était aimé en fait que par ceux qui le connaissaient bien. À présent, son fils s’efforce de se faire son propre trou. C’est normal, après tout. »

Cette distance vis-à-vis de l’auteur de ses jours vaut aussi (et surtout ?) pour ceux qui furent ses amis ou ses compagnons de nouba, « la bande de jouisseurs et de filles impossibles dont il s’entourait ». Lors d’une soirée mondaine dans une villa rococo de la Côte d’Azur, Sean s’approche de David Niven et lui dit : « Je sais que vous étiez un ami de mon père, mais, je vous en prie, ne prononcez pas son nom devant moi ! »

Mais malgré tous ses efforts, Sean n’a pas fini de voir l’ombre d’Errol planer sur sa vie."

(extrait du livre)

jeudi 20 janvier 2011

Revue de presse (3)

Le magazine belge "Télépro" publie les meilleurs extraits du livre dans son édition du 20 janvier 2011. (cliquez sur les images pour les agrandir)




mardi 18 janvier 2011

dimanche 16 janvier 2011

Flynn en un coup de crayon


Sean Flynn, reporter "cool", caricaturé en juillet 1967 pour le « Des Moines Register ».

mercredi 12 janvier 2011

Un Américain à Paris (2)

Dans son livre, "Le Festival de Cannes" (Robert Laffont), Frédéric Mitterrand raconte comment, se faisant passer pour un acheteur intéressé, il a visité vers 1991 l'appartement de Sean Flynn de la rue Nicolas-Chuquet (qui était resté en l'état depuis vingt ans, lire ici).

« J’ai ressenti de l’anxiété, une espèce de vertige, tout était à sa place comme s’il venait de sortir et très en ordre aussi ; cela ne m’étonnait pas car je l’avais toujours imaginé comme un type très net, et le reste à l’avenant autour de lui. En revanche, les vitres étaient sales, ce qui expliquait le manque de clarté qui m’avait surpris en entrant, ça sentait un peu le renfermé et une mince couche de poussière recouvrait uniformément chaque meuble et chaque objet. On aurait dit une sorte de neige légère qui donnait à l’ensemble une impression de gris et de fané.

La décoration, sobre et agréable, avait cet émouvant aspect « figé soixante » que l’on retrouve en tournant les pages des magazines un peu démodés ; une lampe design à l’abat-jour en forme de fleur, de l’acier et du verre fumé, deux fauteuils en plastique gonflable, des lithographies d’Agam et de Vasarely mais aussi d’anciennes images de la Coupe de l’America dans des cadres d’acajou, un méli-mélo de brocante, un beau bureau à cylindre avec le haut qui se referme en coulissant comme on en voit dans les films de John Ford ou de Capra ; j’ai pensé que c’était peut-être un cadeau de sa mère. Il y avait aussi une superbe photo de ses parents sur leur yacht, du temps où ils faisaient des croisières d’amoureux en voilier vers les îles de Californie, puis d’autres encore que j’avais vues dans Cinémonde mais aucun reflet des années parisiennes ; les jeunes filles du seizième et les belles inconnues plus expertes n’avaient pas dû compter beaucoup.

Je ne touchais à rien pour ne pas laisser de marques dans la poussière, je me contentais de regarder. Dans la chambre, le lit à deux places était fait au carré avec ses draps bleus vaguement décolorés comme le reste ; il était de taille normale et je me suis dit bêtement qu’il devait se coucher de travers pour tenir dedans. J’ai eu très envie de m’y étendre ne serait-ce qu’un instant mais là encore je suis parvenu à résister. Au-dessus du lit, il y avait agrafée au mur une affiche de son premier film (…). Autrement, il n’y avait aucun indice de sa carrière au cinéma ; j’ai remarqué quelques livres et des disques, Graham Greene et Cole Porter, Fitzgerald et Ravi Shankar, un recueil de pensées chinoises, April Stevens à Puerto Rico, un album de photos sur les petits Blancs du Middle West pendant la grande crise, le bagage très raisonnable d’un type ouvert et tranquille en décalage avec sa génération déjà lancée sur le toboggan du pétard et de la pop. C’était en pile sur une table de chevet et par terre ; un instant j’ai cru le voir sur son lit plongé dans cette littérature vintage jusque tard dans la nuit, écoutant cette musique qui n’était pas de son temps, pas trop fort pour ne pas gêner les voisins ; un brusque accès de mélancolie m’a serré le cœur. »

dimanche 9 janvier 2011

"Putain de mort" de Michael Herr

Albin Michel a réédité l'année dernière le livre de Michael Herr, Putain de mort, consacré à ses années de reporter au Vietnam. Il y évoque largement son ami Sean Flynn. Extraits :

« Sean Flynn pouvait être encore plus incroyablement beau que son père, Errol, en Captain Blood trente ans plus tôt : mais parfois il ressemblait plus à Artaud sortant d’une sorte de voyage au cœur de la nuit, lourd, surchargé d’informations, branché ! Branché ! Il avait une mauvaise sueur et restait assis des heures en peignant sa moustache avec son couteau de l’armée suisse. (…)

La première fois qu’il était venu au Vietnam, en été 1965, c’en avait été assez pour faire un événement et il y avait eu beaucoup d’articles sur ses premières sorties au combat. La plupart arrivaient à ressortir tous les clichés et dans tous il y avait le mot « fanfaron ». Il était encore facile de raconter des histoires sur lui, et il y avait toujours beaucoup de gens qui ne demandaient que ça, mais quand on le connaissait, tous ces bavardages devenaient déprimants.

Il y avait bon nombre de journalistes sérieux (lourdingues) qui ne pouvaient pas se permettre d’admettre qu’un type d’aussi grande allure avait aussi autre chose en lui. Ils préféraient ne pas le prendre au sérieux, au contraire de ce qu’ils faisaient pour eux-mêmes (Sean trouvait cela très bien), et ils l’accusaient de venir au Vietnam pour jouer, comme si cette guerre était pour lui comme l’Afrique ou le midi de la France ou un de ces endroits où il était allé faire les films d’après quoi tout le monde le jugeait. Mais il y avait beaucoup de gens qui étaient au Vietnam pour jouer, bien plus que les lourdingues n’osaient l’avouer, et Flynn ne jouait qu’au niveau le plus vrai. Ce n’était pas qu’il était si différent des autres : il était profondément fasciné par la guerre, cette guerre, mais il l’admettait, il savait où il mettait les pieds et il se conduisait comme s’il n’y avait aucune honte à avoir. Cela lui donnait une vision du Vietnam à la fois pénétrante, sombre et définitive, et il en connaissait la violence mieux que la plupart de ses détracteurs n’auraient pu le comprendre. Tout cela était inscrit à l’évidence sur son visage, surtout la violence, alors que ces gens ne voyaient que sa beauté – vous faisant comprendre que les journalistes, en tant que groupe, ne sont pas nécessairement plus observateurs ou imaginatifs que les comptables. (…)

À un moment, pendant ces années passées au Vietnam, il a compris qu’il existait vraiment des gens qui comptaient pour lui et sur qui il pouvait compter. Cela dut être comme un don inattendu qui en a fait quelqu’un que son père, au plus beau jour de sa vie, aurait pu envier. »

jeudi 6 janvier 2011

Sean Flynn à l'écran



Dans Apocalypse Now (1979), Francis Coppola s'est inspiré de Sean Flynn (et d'autres comme Tim Page ou Michael Herr) pour façonner le personnage de reporter interprété par Dennis Hopper...



En 1991, le téléfilm anglais Reporters dans l'enfer (Frankie's House) de Peter Fisk relate l'amitié entre Sean Flynn (Kevin Dillon, le frère de Matt) et Tim Page (Iain Glenn).



Bien qu'adapté d'un livre de Tim Page, ce téléfilm est très éloigné de la réalité...



En 2010, Joshua Fredric-Smith a incarné Flynn dans un petit film indépendant américano-cambodgien, The Road to Freedom, de Brendan Moriarty, qui n'a connu qu'une exploitation confidentielle.

mardi 4 janvier 2011

Revue de presse (1)

Une critique du site Ecolesjuives.fr :

« Une brillante biographie de Sean Flynn. Philippe Lombard dresse un portrait sensible.Un récit plein de sensations, d’émotions, un livre qui touche énormément, d’un homme à la recherche du sensationnel mais surtout de son destin. Un livre agréable qui se lit comme un roman d'aventures. »

lundi 3 janvier 2011

Un document de la CIA déclassifié

Un document de la CIA évoquant la possible localisation de Sean Flynn après sa disparition en avril 1970 à la frontière du Cambodge, a récemment été "déclassifié"...